Après guerre

1944. La Chaîne nationale et les émissions régionales à Rennes

Après un premier équipement provisoire dans un camion de l'armée américaine, Radio-Bretagne s'installe à l'hôtel des Postes. L'émetteur va gagner progressivement en puissance pour atteindre 20 kw et plus tard 50 kw. Il diffuse sur 288,6 mètres la Chaîne nationale et les programmes régionaux.

1945. Un relais à Vannes

Le vendredi 30 mars, un émetteur est mis en service à Vannes sur 254 mètres pour relayer les émissions de la Radiodiffusion française. Il diffuse alors de 6h25 à 10 heures et de 12 à 23 heures, le dimanche sans interruption de 6h25 à 23 heures.

1945. Un relais à Saint-Brieuc

Un nouveau poste émetteur d'une cinquantaine de watts est inauguré à Saint-Brieuc, le vendredi 7 septembre 1945 dans l'après-midi. Il émet sur 259 mètres et sert de relais au programme de Paris (chaîne nationale) et des émissions régionales de Rennes. A partir du dimanche 15 octobre 1950, il émet sur 202 mètres.

L'émetteur de l'Alma diffuse le programme parisien

En attendant la remise en état de l'émetteur de Thourie, un équipement de 50 kw diffuse le Programme Parisien de la RTF depuis l'Alma sur 209,9 mètres.

1946. Mise en service de l'émetteur de Quimerc'h


Durant la guerre, la Radiodiffusion nationale de Vichy avait le projet d'installer un réémetteur sur les hauteurs de Quimerc'h au lieu-dit Ty-Jopic. Des travaux avaient commencé mais les Allemands avaient décidé de s'installer sur le site. L'idée renaît après-guerre car l'ouest de la Bretagne ne capte guère dans de bonnes conditions que les émissions de la BBC.

Le 20 mars 1946, l'émetteur de Quimerc'h (Kimerc'h) entre en service et permet aux auditeurs de l'ouest de la Bretagne de capter les émissions de la Chaîne nationale et le programme régional de Radio Bretagne à Rennes (de 20h à 20h30). La longueur d'ondes est 360,60 mètres et la puissance de 10 kw. Il passera quelques années plus tard sur 214 mètres.

"En fait l’inauguration ne fut pas diffusée à mesure qu’elle se déroulait. Le speaker se borna, l’annoncer, au milieu des bruits de conversations de personnalités présentes dans le studio de station, écrit l'Avenir du Finistère. Puis on entendit une Marseillaise et quelques morceaux de musique, dont certains plutôt mal enregistrés. Et la transmission officielle de la. cérémonie, par disques, n’eut lieu que de 12 h à 12h30. Il faut reconnaître — nous en avons personnellement jugé — que la diffusion des discours a été très nette et même excellente. Nous n’en dirons pas autant de celle d’une musique parfois éraillée. Mais c’est sans doute une question de mise au point, qu’on nous a d’ailleurs promise. Des allocutions prononcées par les divers orateurs, peu de chose à dire. Elles furent ce qu’elles pouvaient être en pareille occasion. Notre ami Le Gorgeu, qui improvisait vraisemblablement, fut simple et cordial, à son ordinaire. Il rattrapa sans peine un mot qui eût pu être mal interprété. Quand au docteur Vourc’h qui parla en breton, sa harangue eût peut-être gagné à moins donner l’impression d’une propagande un peu indiscrète. En définitive Radio-Quimerch rendra, certainement de grands services à toute une région qui ne pouvait pour ainsi dire plus — du moins de jour — entendre les émissions de la Radio nationale française. Il convient de s’en féliciter et d’en remercier tous ceux qui ont contribué à nous doter d’un relais radiophonique dont la nécessité déjà était reconnue depuis de longues années."

1946. Un relais provisoire à Nantes

En attendant la remise en état de l'émetteur régional de Thourie détruit par les Allemands, un relais est mis en service le 19 juin à Nantes-Montbert sur 219 mètres, 1039 kc. Il est installé dans une ancienne école derrière la mairie de Montbert et a une puissance de 10 kw. Dans la cour de l'école, un pylône de 45 mètres de haut porte l'antenne.

1947. L'émetteur de Thourie reprend du service

Le 1er août 1947, l'émetteur de Thourie près de Rennes saboté par l'armée allemande à la Libération est de nouveau sur les ondes. Il diffuse avec une puissance de 24 kw les programmes de la Chaîne parisienne sur 215,4 mètres-1393 khz. L'émetteur de l'Alma au centre de Rennes est débranché le même jour.

1950. Trois émetteurs à Rennes

Le 15 octobre 1950, trois émetteurs arrosent la région de Rennes, le Programme parisien et Radio-Bretagne sur 379,2 m, le Programme national sur 222,4 et Paris-Inter sur 202,2.


1955. Un relais à Brest pour Paris-Inter

La Radio Télévision Française (RTF) met en service un émetteur au Petit Paris, route de Quimper, le mardi 15 février 1955. Il est spécialement destiné aux auditeurs qui ont alors du mal à capter Paris-Inter sur les grandes ondes. Il a une puissance d'un kilowatt et diffuse sur la fréquence de 1584 kc soit 201 mètres. Pour sa mise en service le 15 février, une émission spéciale de Coeur Volant, présentée par Armand Lanoux est diffusée sur Paris-Inter à de 12h45 à 13h15.

1957. Rennes parle au Maroc

Des émissions spéciales sont créées en 1957 sur les ondes de la Radiodiffusion française à l'intention des Français résidant au Maroc et en Tunisie viennent d'être réorganisées. Tous les soirs à 23 heures, heure française, soit 22 heures, heure marocaine, sur les ondes du poste de Rennes (445 mètres, 674 kilocycles) à destination du Maroc et sur le poste de Lyon (498 mètres, 603 kilocycles) à destination de la Tunisie. Leur durée est d'une demi-heure.

1959. Mise en service de l'émetteur TV de Rennes Saint-Pern

En août, les essais démarrent à puissance réduite. Le 30 octobre, l'émetteur, à pleine puissance (20 kw) est inauguré par le ministre de l'Information, Roger Frey. C'est alors le plus puissant de France et le 47e émetteur de télévision de la RTF.

1961. Mise en service de l'émetteur TV de Roc Trédudon

Avec deux mois d'avance sur le programme initial, les premières émissions expérimentales démarrent au Roc Tredudon (Finistère) le 12 juillet 1961 à 12h10. Les émissions régulières de la Première Chaîne de l'ORTF sont lancées le lundi 17 juillet sur l'ouest de la Bretagne. En 1966, la deuxième chaîne est diffusée.

1974. Un attentat détruit les installations de Roc Tredudon

Dans la nuit du 13 au 14 février, un attentat attribué au Front de Libération de la Bretagne (FLB) détruit le pylône de l'émetteur de télévision et prive les habitants de l'ouest de la Bretagne de petit écran durant un mois.